mercredi 14 novembre 2012

La guerre au coeur du capitalisme


La guerre joue un rôle clé dans notre système économique, elle est l'arme absolue qui lui permet de survivre.
Pour ceux qui en doutent, voici quelques données :

Source : Fed of St Louis research

On peut constater que le taux de chômage aux USA qui avait atteint le pic de 20 % le 1 juin 1938, disparaît totalement (0,24 % le 1 juin 1942) au cours de la seconde guerre mondiale. En effet, les USA sont entrés en guerre en 1941 suite à l'attaque de Pearl Harbor.
Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas le New Deal, la fameuse politique Keynésienne de Roosevelt, qui a permis aux USA de sortir de la crise économique provoquée par le krach de 1929, mais bel et bien la guerre.

En plaçant la banque et surtout l'intérêt au coeur du système, on finit par créer ce que l'on appelle en mathématiques des exponentielles.


                Placement de 100 000 dollars au taux de 4% sur 100 ans : y = 100000 x (1,04 puissance 100)

Une exponentielle tend vers l'infini et on comprend mieux pourquoi l'économie possède un fonctionnement cyclique illustré par Nikolaï Kondratiev.
C'est pour cette raison que tous les vingt-cinq à trente ans (1789 - 1815 – 1848 – 1870 - 1914 – 1939 - 1971), il faut remettre les compteurs à zéro, rôle qui est dévolu aux révolutions et surtout aux grandes guerres (première et seconde). Or, avec les bombes atomiques, à moins d'un suicide collectif, le processus est brisé. Ainsi, le système financier international mis en place par les accords de Bretton Woods en 1944, plaçant le dollar comme monnaie de référence a totalement implosé le 15 août 1971. Le président Nixon, imposa la fin de la convertibilité du dollar par rapport à l'or. Les économistes n'ont d'ailleurs pas compris à l'époque que ce n'était pas seulement le déclin des USA qui débutait, mais, la fin de tout notre système économique basé sur la dette. Le système, pour survivre, devait de façon virtuelle accroître sans cesse la masse monétaire, un rôle dévolu à la finance. On a donc décorrélé l'argent de toute réalité physique pour le faire lentement glisser dans le domaine du virtuel.

Une fois atteint le point de rupture, les dépenses militaires explosent (exponentielle en rouge) avec, pour les USA, le chiffre  hallucinant de 834,6 milliards de dollars (Q3 2012). :



Il est d'ailleurs intéressant de comparer les dépenses militaires des USA avec celles du reste du monde :

Source : SIPRI

Lorsque l'on parle de notre système économique, personne ne pense au rôle majeur de la guerre : la soupape de sécurité du système. Il serait peut-être grand temps d'inventer une autre façon de vivre ensemble qui ne se résume pas à vendre, acheter et s'entretuer.

« Jamais dans l'histoire telle que nous la connaissons, l'homme n'a été autant qu'aujourd'hui un problème pour lui-même. » Max Scheler

1 commentaire:

  1. Je en comprends pas ce que vous écrivez sur le New deal : "Contrairement aux idées reçues, ce n'est pas le New Deal, la fameuse politique Keynésienne de Roosevelt, qui a permis aux USA de sortir de la crise économique provoquée par le krach de 1929, mais bel et bien la guerre."

    votre graphique montre précisément l'inverse: le 'New Deal' est une politique qui a été menée entre 1933 et 1938, c'est à dire précisément la période de baisse du chômage. De surcroit, l'arrêt des mesures du New Deal en 1938 réenclenche la montée du chômage (il s'agissait à l'époque de réorienter l'économie vers la guerre et de nombreuses mesures furent supprimées).
    Si votre graphique montre une chose c'est que le New deal est une politique qui fonctionnait bien et qu'elle aurait sans doute pu/du être intensifiée... (Roosevelt n'a pas voulu augmenter la dette, tandis que pour l'effort de guerre, si... ce qui est peut-être une autre explication de la sortie de crise que la guerre: dépense illimitée)
    Enfin, d'une certaine façon, l'effort de guerre, est une reprise (du coté obscur) de la politique de new deal qui consistait à compenser l'absence d'activité privée par la dépense publique.

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