La fameuse grande loi du capitalisme de marché repose sur les travaux de Léon Walras, le fameux équilibre général basé sur la concurrence pure et parfaite, un concept totalement théorique. Le seul équilibre existant étant surtout celui de la terreur et le déséquilibre général est devenu la règle. Les économistes oublient ainsi dans leurs analyses le grand médiateur tout puissant, l'alpha et l'oméga des marchés : la violence. Nous pourrons donc continuer à donner le prix Nobel d'économie à ceux qui tentent de trouver l'équilibre général dans l'hypocrisie générale la plus totale.
La violence de l'économie n'est que le
reflet du miroir d'une économie de la violence...
La criminalité organisée
transnationale est donc au coeur de l'économie mondiale avec une
part croissante des financements issus des trafics en tous genres, une
véritable gestion mafieuse du système économique des sociétés
contemporaines.
Ancien officier supérieur des services
de renseignement français, Alain Rodier est spécialiste du
renseignement militaro-industriel, du terrorisme et de la criminalité
organisée, les fameuses Organisations criminelles transnationales
(OCT). Il a écrit dans une note du 13 juin 2012
publiée sur le site du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R) :
« Une partie importante de
l'argent sale issu des profits tirés des différentes activités du
crime organisé est redirigée vers des investissements respectables
sur les marchés financiers. »
Sa conclusion est d'ailleurs sans appel : « La criminalité organisée transnationale représente donc un danger phénoménal pour l'économie mondiale. Elle a été fortement aidée par le libéralisme sauvage prôné par nombre d'économistes et repris par des responsables politiques. A la décharge de ces derniers, il faut bien reconnaître que leur marge de manœuvre est de plus en plus étroite, les Etats étant désormais interdépendants en raison de la mondialisation. Il est d'ailleurs légitime de se poser la question : qui commande qui ? Autre question intéressante : qui se cache derrière ce que l'on appelle les « marchés ? »
Sa conclusion est d'ailleurs sans appel : « La criminalité organisée transnationale représente donc un danger phénoménal pour l'économie mondiale. Elle a été fortement aidée par le libéralisme sauvage prôné par nombre d'économistes et repris par des responsables politiques. A la décharge de ces derniers, il faut bien reconnaître que leur marge de manœuvre est de plus en plus étroite, les Etats étant désormais interdépendants en raison de la mondialisation. Il est d'ailleurs légitime de se poser la question : qui commande qui ? Autre question intéressante : qui se cache derrière ce que l'on appelle les « marchés ? »
Les trafics de drogue, d'être humains
, d'armes, de cigarettes, d'espèces protégées, sont connus, mais
apparaissent désormais de nouveaux débouchés très lucratifs comme
les trafics de déchets dangereux ou d'organes.
L’ONU estime que le blanchiment de
l'argent de la drogue représente 1000 milliards de dollars
par an. Il faudrait y
ajouter les opérations illégales de capitaux : évasion
fiscale, corruption, détournement de fonds, sans compter le
shadow banking (la finance fantôme), échappant à toute régulation
et représentant environ 60 000 milliards de dollars (fin 2011), le
PIB de la planète aujourd'hui avec les tentatives de régulation (Bâle III).
Le marché international du trafic
d'armes est évalué à 1 200 milliards de dollars par an.
Le trafic de cigarettes représente un
dixième des ventes mondiales, soit 600 milliards de cigarettes. 347 tonnes de tabac et
cigarettes ont été saisies en France en 2010, soit une augmentation de 30 %
en un an.
La prostitution, le premier emploi dans
le monde, concernerait 40 à 42 millions de personnes selon le rapport mondial de la Fondation Scelles sur l’exploitation
sexuelle, sorti le 10 janvier 2012. 0,6% de la population mondiale se
prostitue. 75% de ces personnes ont entre 13 et 25 ans
et 90% d’entre elles dépendent d’un proxénète.
Les femmes et fillettes représentent 80% du nombre
total de personnes qui se prostituent.
Selon les estimations, 3000 enfants
environ seraient victimes chaque jour de trafiquants. Aux Philippines, selon
l'UNICEF, il y aurait de 60 000 à 100 000 enfants
prostitués.
En 2010, les revenus annuels de la
prostitution étaient estimés à plus de 187 milliards de dollars.
Avec la crise, la prostitution est un
business en pleine croissance, surtout en Europe comme en Espagne ou en Grèce.
Les trafics de déchets sont peu
médiatisés. Ils représentent pourtant des sommes colossales.
Le coût de plus en plus élevé du
traitement de ces déchets dans les pays occidentaux a en effet
favorisé le développement de trafics internationaux. Chaque année
les pays industrialisés produisent plus de 300 millions de tonnes de
déchets. Le prix moyen de recyclage d’une tonne de produits
dangereux pouvant grimper jusqu’à 1.100€ nous comprenons mieux
le système actuel mis en place par les mafias pour « délocaliser »
les déchets les plus toxiques que l'on jette sur les côtes
d'Afrique (Somalie entre autre).
Lawrence Summers, ancien directeur du
conseil économique national de la Maison-Blanche avait d'ailleurs
donné sur ce sujet une explication limpide et imparable en décembre
1991, dans une note interne, alors qu’il était économiste en
chef de la Banque mondiale : « Les pays sous-peuplés
d’Afrique sont largement sous-pollués. La qualité de l’air y
est d’un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou
Mexico. Il faut encourager une migration plus importante des
industries polluantes vers les pays moins avancés. Une certaine dose
de pollution devrait exister dans les pays où les salaires sont les
plus bas. Je pense que la logique économique qui veut que des masses
de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les
plus faibles est imparable. [...] L’inquiétude
[à propos des agents toxiques] sera de toute évidence beaucoup plus
élevée dans un pays où les gens vivent assez longtemps pour
attraper le cancer que dans un pays où la mortalité infantile est
de 200 pour 1 000 à cinq ans ». Source The Economist (8
février 1992) et The Financial Times (10 février 1992).
La journaliste du New York Times,
Elisabeth Rosenthal (le 27 septembre 2009), a étudié le marché des
« délocalisations de déchets » et rapporte que 16 % des exportations de déchets sont illégales .
Le trafic d'organes est en plein essor,
un véritable marché d'avenir avec l'évolution des techniques de
transplantation. Tout a un prix et nous sommes, sans le savoir, en
possession d'un véritable trésor de plus en plus convoité.
Voici quelques estimations que l'on
retrouve sur ici :
• Peau : 10 € par cm²
• Mains et avant-bras : 290 €
• Épaule : 380 €
• Estomac : 385 €
• Paire de globes oculaires : 1.150 €
• Artère coronaire : 1.150 €
• Intestin grêle : 1.910 €
• Cœur : 90.000 €
• Foie : 157.000 €
• Rein : 200.000 €
• Peau : 10 € par cm²
• Mains et avant-bras : 290 €
• Épaule : 380 €
• Estomac : 385 €
• Paire de globes oculaires : 1.150 €
• Artère coronaire : 1.150 €
• Intestin grêle : 1.910 €
• Cœur : 90.000 €
• Foie : 157.000 €
• Rein : 200.000 €
Avec de tels montants les prélèvements "sauvages" se multiplient.
Selon une estimation de l'Organisation
de coopération et de développement économiques (OCDE), la
contrefaçon génèrerait 250 milliards de dollars de revenus criminels par an.
Plus grave encore, elle concernerait de
plus en plus les médicaments.
« Les médicaments frauduleux suscitent de plus en plus d’inquiétudes dans le monde entier, mais
plus particulièrement dans les pays en développement. »
Le commerce illicite d'espèces protégées
(tortues, serpents, perroquets, etc, etc) est lui aussi en plein
essor.
Le montant total de tous ces trafics
donne le vertige, des montants qui ont littéralement infecté l'économie mondiale. Pourtant, les criminels ne sont en quelque sorte que des
businessmen sans scrupules qui répondent à une demande du marché car, sans
demande des clients, la prostitution enfantine par exemple ne pourrait exister.
Dénoncer et enfermer le criminel permet d'oublier
l'extrême complicité de l'ensemble de l'humanité et l'on retombe
encore et toujours à la source du problème : la psyché.
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