mardi 23 juillet 2013

Economie et psyché : la théorie des jeux


J'avais promis de penser l'économie, voici quelques pistes de réflexion.
Ce texte est à lui seul un petit résumé d'un des chapitres de mon livre à venir, mais, surtout, démontre l'importance d'une analyse jungienne de l'économie.
Mon livre (la fin de l'économie, le début de la conscience) a d'ailleurs pris du retard car je travaille actuellement sur un projet concret qui me demande beaucoup de travail: la construction d'un Grand Maghreb. Un programme de grande envergure, avec, pour idée maîtresse, un changement de paradigme économique.

Voici donc une petite vidéo afin de mieux penser l'économie.


 
John Forbes Nash (1928) est un économiste et mathématicien américain.
Il reçut le prix Nobel d'économie en 1994 pour ses travaux sur la théorie des jeux.
Selon Nash, l'homme doit dépasser son propre intérêt individuel et prendre en considération les stratégies de groupe, la fameuse théorie des jeux.
La recherche individuelle du profit bénéficiant à la collectivité, la base théorique d’Adam Smith est donc affinée.
L’individualisme est pour Nash une stratégie moins efficace que la coopération. La coopération permet en effet d'obtenir de la stabilité, ce que certains ont nommé l'équilibre de Nash.

Trop souvent, on attribue un prix Nobel en oubliant les hommes à l’origine d’une théorie donnée.
Pour la théorie des jeux, le penseur « originel » fut John von Neumann.

John von Neumann (1903-1957) fut un mathématicien et physicien américano-hongrois.
Dans son théorème du minimax, il démontra qu'un joueur rationnel devait choisir une stratégie optimale. Il fut aussi celui qui calcula la hauteur optimale d'explosion d'une bombe atomique pour obtenir le maximum de dégâts. Ses travaux furent essentiels pour la mise au point des bombes A et H ce qui démontre toute l'ambivalence du personnage.

Reprenant les travaux de Léon Walras il affirmait l'existence d'un point d'équilibre pour les modèles mathématiques d'un marché basé sur l'offre et la demande.
Kenneth Arrow (1972) et Gérard Debreu. (1983), reprenant les travaux de Walras, Neumann et Nash, reçurent eux aussi le prix Nobel d'économie car ils cherchaient le graal de l'économie: l'existence d'un point d'équilibre.

Cependant le célèbre mathématicien Henri Poincaré, dans son analyse de la quête des points fixes, révélait une loi qui s'applique aux relations humaines:
« Rien n’est plus propre à nous donner une idée de la complication du problème des trois corps et en général de tous les problèmes de Dynamique où il n’y a pas d’intégrale uniforme et où les séries de Bohlin sont divergentes »
Plus intéressant encore, il démontra l'impossibilité à calculer le point d'équilibre: «  plus nous cherchons à obtenir des approximations précises et plus le résultat va diverger vers une imprécision croissante ».

On en revient encore et toujours aux seules grandes lois de la science qui résisteront au temps :
- le théorème d'incomplétude du mathématicien Kurt Gödel (1906-1978) qui démontre les limites de notre compréhension du monde, et le théorème d'inconsistance qui développe le fait qu'une démonstration mathématique peut servir à expliquer tout et son contraire.

Mais la quintessence revient à Wittgenstein qui résumait la science en une seule phrase :
« Les lois logiques sont des tautologies, elles ne disent rien sur le monde ».
Avec du recul, pour ma part, je reste très attaché à ma définition de l'homme : un chaos sensible, une définition qui est la clé de l'impossibilité à maîtriser quoi que ce soit...

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