J'avais promis de
penser l'économie, voici quelques pistes de réflexion.
Ce texte est à
lui seul un petit résumé d'un des chapitres de mon livre à venir,
mais, surtout, démontre l'importance d'une analyse jungienne de
l'économie.
Mon livre (la fin
de l'économie, le début de la conscience) a d'ailleurs pris du
retard car je travaille actuellement sur un projet concret qui me
demande beaucoup de travail: la construction d'un Grand Maghreb. Un
programme de grande envergure, avec, pour idée maîtresse, un
changement de paradigme économique.
Voici donc une
petite vidéo afin de mieux penser l'économie.
John Forbes Nash (1928) est un
économiste et mathématicien américain.
Il reçut le prix Nobel d'économie en
1994 pour ses travaux sur la théorie des jeux.
Selon Nash, l'homme doit dépasser son
propre intérêt individuel et prendre en considération les
stratégies de groupe, la fameuse théorie des jeux.
La recherche individuelle du profit
bénéficiant à la collectivité, la base théorique d’Adam Smith
est donc affinée.
L’individualisme est pour Nash une
stratégie moins efficace que la coopération. La coopération permet
en effet d'obtenir de la stabilité, ce que certains ont nommé
l'équilibre de Nash.
Trop souvent, on attribue un prix Nobel
en oubliant les hommes à l’origine d’une théorie donnée.
Pour la théorie des jeux, le
penseur « originel » fut John von Neumann.
John von Neumann (1903-1957) fut
un mathématicien et physicien américano-hongrois.
Dans son théorème du minimax, il
démontra qu'un joueur rationnel devait choisir une stratégie
optimale. Il fut aussi celui qui calcula la hauteur optimale
d'explosion d'une bombe atomique pour obtenir le maximum de dégâts.
Ses travaux furent essentiels pour la mise au point des bombes A et H
ce qui démontre toute l'ambivalence du personnage.
Reprenant les travaux de Léon
Walras il affirmait l'existence d'un point d'équilibre pour
les modèles mathématiques d'un marché basé sur l'offre et la
demande.
Kenneth Arrow (1972) et Gérard
Debreu. (1983), reprenant les travaux de Walras, Neumann et Nash,
reçurent eux aussi le prix Nobel d'économie car ils cherchaient le
graal de l'économie: l'existence d'un point d'équilibre.
Cependant le célèbre mathématicien
Henri Poincaré, dans son analyse de la quête des points
fixes, révélait une loi qui s'applique aux relations humaines:
« Rien n’est plus propre à
nous donner une idée de la complication du problème des trois corps
et en général de tous les problèmes de Dynamique où il n’y a
pas d’intégrale uniforme et où les séries de Bohlin sont
divergentes »
Plus intéressant encore,
il démontra l'impossibilité à calculer le point d'équilibre:
« plus nous cherchons à obtenir des approximations
précises et plus le résultat va diverger vers une imprécision
croissante ».
On en revient encore et toujours aux
seules grandes lois de la science qui résisteront au temps :
-
le théorème d'incomplétude du mathématicien
Kurt Gödel
(1906-1978) qui démontre les limites de notre
compréhension du monde, et le théorème d'inconsistance qui
développe le fait qu'une démonstration mathématique peut servir à
expliquer tout et son contraire.
Mais la quintessence revient
à Wittgenstein qui résumait la science en une seule phrase :
« Les lois logiques sont des
tautologies, elles ne disent rien sur le monde ».
Avec du recul, pour ma part, je reste
très attaché à ma définition de l'homme : un chaos sensible,
une définition qui est la clé de l'impossibilité à maîtriser quoi
que ce soit...
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